INDRE-ET-LOIRE, CENTRE-VAL-DE-LOIRE, 394 HABITANTS
Construction d’une école adossée à une maison de retraite avec restauration en commun.
L’intergénérationnel est devenu une préoccupation centrale dans les politiques sociales des communes. Peu d’entre elles, et surtout de cette taille, sont allées jusqu’à concevoir puis construire une école et une maison de retraite sur le même espace. À Souvigny, les deux bâtiments sont reliés par le restaurant que se partagent écoliers et anciens. Les enfants sont invités à tour de rôle à manger avec les « papis et mamies ». Ces derniers, quant à eux, viennent de temps à autre participer aux leçons et aux dictées. Les uns et les autres ne se passeraient de ces temps d’échanges pour rien au monde. De vraies amitiés se sont nouées avec des enfants qui n’ont plus de grands-parents et des seniors qui, pour certains, n’ont que très peu de visites. Une famille est même venue s’installer spécialement au village avec enfants… Et grands-parents.
PRIX MOBILITÉ ET AMÉNAGEMENT
ARCACHON
GIRONDE, NOUVELLE-AQUITAINE, 11 400 HABITANTS
Un vélo mis à disposition de chaque foyer par la mairie.
Afin de développer les mobilités douces dans sa commune, le maire d’Arcachon a tout d’abord songé à mettre en place un service de vélopartage. Toutefois les services municipaux se sont rendus compte qu’il serait deux fois moins cher de mettre tout simplement à disposition, sans limitation de durée, un vélo pour chaque habitant. Les vélos noir et jaune sont désormais connus dans tout le bassin qui a l’avantage d’être bien doté en pistes cyclables (22 kilomètres en site propre pour la seule ville d’Arcachon). Depuis 2013, la mairie a distribué, sur demande, plus de 11 000 vélos, soit autant que d’habitants et que de foyers – car la moitié sont des résidences secondaires. Plus de 300 ont choisi l’autre option : une subvention de 200 euros pour l’achat d’un vélo électrique. L’augmentation de la circulation à vélo est sensible, notamment l’été, lorsque le bassin est envahi par les touristes… et les bouchons.
PRIX ÉNERGIE
CACHAN
VAL-DE-MARNE, ÎLE-DE-FRANCE, 30 470 HABITANTS
Optimisation du réseau de chaleur avec une technique, première mondiale.
La géothermie n’est pas une nouveauté dans le Val-de-Marne et à Cachan où elle chauffe les habitants depuis 1984. La maire de Cachan a l’âme pionnière et a osé faire le pari d’une première mondiale. L’emploi de doublet subhorizontal dans la géothermie, technique initialement réservée à l’industrie pétrolière, a permis à la commune d’augmenter le débit d’eau chaude de 30%. Cette innovation réduit les besoins de la commune de quatre puits à deux et fait réaliser des économies concrètes. Cette technique consiste à creuser un puits vertical classique prolongé par un forage quasi horizontal sur un kilomètre. Le réseau de chaleur, alimenté exclusivement par cette énergie renouvelable et propre, s’étend sur douze kilomètres et chauffe plus de 7 800 logements équivalents. Ce modèle va être développé dans les années à venir.
PRIX SPORT ET CULTURE
MONTVAL-SUR-LOIR
SARTHE, PAYS-DE-LA-LOIRE, 6 635 HABITANTS
La danse au cœur de la politique culturelle et de la médiation sociale.
Peu de communes, en ces temps de disette budgétaire, consacrent 11 % de leur budget à la culture. C’est le cas de Montval-sur-Loir, nouvelle commune dans un milieu rural, qui a fait le pari de mettre sa population à la danse ! Souvent le parent pauvre des politiques publiques, la danse s’est invitée partout grâce à une compagnie qui fait de la médiation culturelle le pivot de son action. Les élèves du lycée professionnel, apprentis paysagistes et cuisiniers ont ainsi créé leurs propres spectacles habillés avec leurs tenues et outils de travail. Les créations se déclinent
aussi à l’école, à l’usine et dans les HLM. Une biennale de la danse a été lancée et certains habitants font même le voyage jusqu’au festival d’Avignon pour choisir les spectacles qui seront au programme des réjouissances l’année suivante. Une véritable politique culturelle pour tous.
PRIX DÉVELOPPEMENT DURABLE
MOUANS-SARTOUX
ALPES-MARITIMES, PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR, 9 991 HABITANTS
Régie municipale agricole approvisionnant les cantines scolaires en légumes bio et locaux.
Mouans-Sartoux est l’une des premières communes de France à avoir servi 100 % de produits bio dans les cantines scolaires avant même que la loi n’impose un quota de 20 %. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. Dans l’arrière-pays provençal, où la terre est rare et parfois ingrate, elle a racheté six hectares de terrain pour y implanter une ferme en régie municipale qui fournit aux cantines scolaires et bientôt aux collèges la quasi-intégralité de leurs légumes bio – et donc hyper-locaux. L’activité continue même l’hiver grâce à un atelier de transformation qui permet de préparer conserves et sauces maison. La commune est désormais la tête de pont d’un réseau européen qui promeut le bio et le local à la cantine. Elle a même été à l’initiative d’un diplôme de chef de projet en alimentation durable pour les collectivités.
PRIX DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE
SAINT-ETIENNE
LOIRE, AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, 174 298 HABITANTS
La ville sert de banc d’essai géant aux créateurs de mobilier urbain innovant.
Depuis bientôt une vingtaine d’années, cette métropole industrielle sur le déclin a su se réinventer en créant tout un écosystème autour du design, notamment grâce à l’organisation d’une biennale, seul événement au monde réunissant à la fois les professionnels du design et le grand public. Dans le cadre de la biennale, l’opération « Banc d’essai » consiste à répondre à un manque d’innovation dans le domaine du mobilier urbain et à fournir l’opportunité aux entreprises et aux créateurs de tester de nouveaux modèles en grandeur nature. À l’issue des votes des habitants, la mairie garde les meilleures créations. Certains projets développés par des entreprises locales ont conquis le monde, tel le banc à énergie solaire permettant de recharger téléphones et ordinateurs. Cet événement offre ainsi une belle visibilité aux entreprises locales et accroît l’attractivité de la ville.
PRIX NUMÉRIQUE ET SERVICES
DIJON
CÔTE-D’OR, BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ, 159 031 HABITANTS
Poste de pilotage centralisé de tous les équipements urbains (Smart City).
Le concept de Smart City reste peu évocateur jusqu’au moment où l’on rentre dans le concret. Dijon est l’une des premières grandes villes à mettre en place un poste de pilotage centralisé de tous les équipements urbains. Ce poste de pilotage rassemble en un unique lieu les PC de sécurité, police municipale, circulation routière, neige et autres dispositifs de gestion et d’intervention d’urgence. Il permet de simplifier et de coordonner les interventions et l’entretien des espaces publics, mais aussi les gestions des crises. À titre d’exemple, il permet d’abaisser à distance les plots qui limitent l’accès aux zones piétonnes en cas d’intervention des pompiers, de contrôler les caméras de vidéosurveillance ou encore de gérer les carrefours dotés d’un dispositif permettant de détecter l’arrivée d’un bus et de limiter au maximum son attente au feu rouge. Les données collectées seront utilisées pour développer d’autres innovations technologiques.