Comment travailler aujourd'hui ?

Comment travailler aujourd’hui ? Télétravail, nouveaux modes de management, nouvelles organisations, efficience dans le contexte actuel, recrutements et exigences des collaborateurs actuels et futurs… Cette nouvelle donne modifie l’organisation de nombreuses entreprises, même si certaines « bloquent » ou cherchent encore à trouver le bon équilibre. Etat des lieux… et idées neuves ? Sur le blog de SFR Business, les équipes ont compilé de nombreuses études sur le télétravail aujourd’hui et les enseignements sont plutôt intéressants à observer, sachant que chaque entreprise a mis en place sa propre organisation. On apprend donc : - En France, 47% des entreprises recourent au télétravail. 33% des salariés français travaillent au moins une fois par semaine depuis leur domicile, selon Statista. - Selon une autre étude réalisée par JLL, les collaborateurs qui ont recours au télétravail sont présents en moyenne 3,5 jours par semaine au bureau. - Enfin, d’après l’enquête d’OpinionWay : 63% des Français préfèrent un emploi offrant la possibilité de travailler à distance sans aucune contrainte. Et pourtant, dans notre pays (et ailleurs dans le monde) de nombreuses entreprises font tout pour faire revenir « obligatoirement » les collaborateurs au bureau. Comment concilier ces deux points de vue ? Une des solutions serait peut-être le « travail hybride » qui mêle temps de travail au bureau et à distance (domicile). Une solution qui semble convenir aux salariés puisque 56% d’entre eux ont travaillé en mode hybride en 2023. « Une façon de fidéliser les talents » soulignent les collaborateurs eux-mêmes. Autrement dit, rappelle le blog SFR Business : « ne pas proposer de travail à distance, au moins partiellement, risque d’augmenter votre turnover et de provoquer des difficultés de recrutement. » Travail hybride : quelle organisation ? Les équipes des Trophées PME RMC se déplacent régulièrement dans nos régions, à la rencontre des dirigeants d’entreprise. L’occasion pour nous de leur poser différentes questions sur leur quotidien et notamment sur ces nouvelles formes de travail. Sur ce point, ce qui ressort de nos entretiens est cette interrogation persistante de la part de nombreux dirigeants : « Quel est le bon équilibre ? Comment concilier souplesse et nouvelle organisation ? Comment recruter et garder les talents pour développer la croissance de l’entreprise ? » Beaucoup de jeunes entrepreneurs notamment, nous ont parlé de la confiance comme point de départ avant toute nouvelle réorganisation. Même si cette confiance envers les collaborateurs est innée dans les toutes jeunes entreprises aujourd’hui, pour d’autres, la méfiance règne ce qui les pénalise souvent dans leurs recrutements. « Elles ne sont plus dans le coup » a-t-on entendu dire par des jeunes de cette génération. Comment créer un climat de confiance ? La confiance ne se décrète pas, elle s’instaure progressivement peut-être grâce à la gentillesse dans l’entreprise ? La tribune de Charles-Henri Besseyre des Horts, Professeur Émérite à HEC Paris, publiée dans Harvard Business Review, met en avant la gentillesse dans l’entreprise, loin des clichés des bisounours. Il estime que la gentillesse au travail est la « clé pour créer des organisations plus performantes et épanouissantes ». Il ajoute que : « la peur au sein des entreprises est en grande partie alimentée par l'ego démesuré de certains dirigeants. Leurs décisions sont fréquemment dictées par le regard et le jugement d’autrui » Et pourtant la gentillesse, au-delà de la politesse, « représente en réalité une véritable culture organisationnelle qui met en valeur l'empathie et l'utilité dans les relations entre collaborateurs, managers, partenaires et clients. » L'utilité donne une dimension opérationnelle, orientée vers la création d'un impact positif et durable pour son bénéficiaire » ajoute le professeur. Ainsi, « la gentillesse favorise la “sécurité psychologique” et renforce la capacité d'innovation des employés. Elle améliore la dynamique du lieu de travail et réduit la peur souvent associée aux changements inhérents à toute organisation » conclut Charles-Henri de Beyssere des Horts. À méditer.